Au lendemain des frappes américaines, des centaines de manifestants devant la Maison Blanche
À 22 heures samedi soir, les Américains ont suivi sur Twitter, puis en direct, l’annonce de Donald Trump : les États-Unis ont lancé une attaque contre l’Iran.
Ce dimanche après-midi, le mercure grimpe à Washington. La capitale entre dans une période de canicule, avec un petit 35 °C relevé à 14 heures — heure à laquelle le Parti socialiste américain et t Answer Coalition avaient appelé à une manifestation contre les frappes américaines, devant la Maison Blanche.
« J’espère que vous vous hydratez », lance à plusieurs reprises l’un des organisateurs. Ils sont plusieurs centaines à s’être rassemblés pour dénoncer la stratégie militaire américaine.
La manifestation, spontanée, prend place devant l’un des lieux les plus touristiques de Washington. Derrière les orateurs et les pancartes, les touristes défilent, smartphones à la main, pour un selfie devant la Maison Blanche.
Malgré la chaleur accablante, le nombre de manifestants augmente au fil de l’après-midi. Un couple, favorable à la décision de Donald Trump, engage un échange tendu avec quelques participants.
Un groupe de mères iraniennes rejoint également la mobilisation. Plusieurs poussettes, des enfants de 3 à 8 ans brandissant des pancartes : la scène est marquante. Comme l’a rappelé un des intervenants, « peut-être que certains d’entre vous sont pro-monarchistes, mais quoi qu’il en soit, nous sommes tous pour la paix ».
De façon surprenante, une voiture de police a traversé le rassemblement en plein milieu. J’ai cru, un instant, que les agents allaient tenter de disperser les manifestants, car une autorisation est normalement requise pour manifester à Washington DC. Mais le véhicule a simplement emprunté l’allée piétonne, sans fournir d’explication.
Une heure après le début du rassemblement, un agent du Secret Service vient vérifier que les organisateurs ont bien prévu la présence d’un street medic, chargé d’intervenir en cas de malaise ou de coup de chaud.